Transparence salariale & directive 2026 : obligations, indicateurs et rôle du CSE
Guide CSE : Comité Social et Économique – Site dédié aux élus
Mieux connaitre le pouvoir du CSE en matière d’informations et de consultations que l’employeur doit transmettre et organiser au CSE. Quels rapports doivent être transmis au CSE. Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de formation des salariés. Quels sont les moyens de formation individuelle des salariés (OPCO, CPF, VAE, bilan de compétences, etc.). Comment mettre en place la Participation et l’Intéressement. Quels experts, rémunérés par l’employeur (et parfois le CSE à raison de 20 % des honoraires), le CSE peut désigner pour l’assister dans ses missions économiques et SSCT.

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Le CSE est un acteur clé de la vie économique de l’entreprise. Il est consulté sur des sujets stratégiques comme les orientations financières, les investissements ou les restructurations. Grâce à ses avis motivés et à l’analyse de la BDESE (Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales), il peut alerter sur les risques, proposer des alternatives et assurer la cohérence entre les projets économiques et les conditions de travail, contribuant ainsi à la préservation de l’emploi et de la viabilité de l’entreprise.
Oui, le CSE a désormais un rôle dans l’évaluation de l’impact environnemental des décisions de l’entreprise. Depuis la loi Climat et Résilience, il est informé et consulté sur les conséquences écologiques des projets (délocalisation, investissements, nouveaux procédés). Il peut demander l’intégration d’une analyse environnementale aux projets soumis à consultation. Le CSE peut également faire appel à un expert pour évaluer les effets combinés sur le social et l’environnement.
Lors d’une cession, fusion, absorption ou rachat, le CSE est obligatoirement consulté en amont. Il a accès à tous les documents liés au projet et peut se faire assister par un expert-comptable financé par l’employeur. Son rôle est de rédiger un avis motivé et de défendre les intérêts collectifs des salariés face à ce changement stratégique majeur. Il agit comme un contre-pouvoir essentiel dans ces moments clés.
Le CSE peut interroger l’employeur sur les pratiques de sous-traitance et d’externalisation. Il veille à ce que ces choix ne portent pas atteinte aux droits des salariés internes, à la qualité de l’emploi (précarité, déqualification) ou à la continuité des compétences clés. Le CSE peut également alerter sur des abus potentiels (travail dissimulé) et exiger une consultation si l’impact sur l’organisation est significatif.
Oui, le CSE est consulté annuellement sur la politique de rémunération de l’entreprise. Il examine l’évolution des salaires, la rémunération variable, les écarts de rémunération hommes/femmes, les primes, avantages en nature et l’intéressement. Le CSE analyse les données de la BDESE et peut, en cas de doute ou d’opacité, solliciter l’assistance d’un expert-comptable, dont les frais sont pris en charge par l’employeur.
Le CSE est régulièrement consulté sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC). Il analyse les données d’emploi et de formation pour identifier les risques (suppression de postes, évolution forcée). Il peut alors proposer des solutions pour adapter l’emploi aux mutations de l’entreprise (technologiques, de marché) et inciter à la mise en œuvre de plans de développement des compétences plus ambitieux, participant ainsi activement à l’anticipation.
Oui, dans le cadre de ses consultations, le CSE peut présenter des contre-projets motivés aux propositions de l’employeur. Ces alternatives s’appuient souvent sur des analyses d’impact social et des projections financières réalisées, le cas échéant, avec l’aide d’un expert-comptable. Bien que l’avis du CSE ne soit pas juridiquement contraignant, un contre-projet solide peut influencer les décisions de la direction et les négociations avec les partenaires sociaux.
Les élus du CSE sont soumis à une obligation de discrétion et, pour certaines informations expressément signalées par l’employeur (projets stratégiques, données financières sensibles), à une obligation de confidentialité. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions. Cependant, le CSE a la possibilité de contester le caractère confidentiel d’une information s’il le juge abusif, notamment en saisissant le juge des référés.
En cas de difficultés économiques graves, le CSE est un acteur central. Il est informé dès le début des procédures de redressement ou liquidation judiciaire. Il peut désigner un expert pour analyser la situation et participe aux audiences devant le tribunal de commerce. Son rôle est crucial pour protéger les droits des salariés, notamment lors des licenciements collectifs ou des plans de continuation, et pour proposer des solutions de relance.
Le budget de fonctionnement du CSE (0,2 % de la masse salariale brute pour les grandes entreprises) est fixé légalement et ne peut être augmenté unilatéralement. Cependant, si les missions économiques nécessitent des ressources supplémentaires (expertises, juridique), le CSE peut négocier un budget complémentaire avec l’employeur. Il peut aussi mutualiser ses moyens ou utiliser les excédents des années précédentes, en veillant à justifier chaque dépense dans son rapport de gestion annuel.