Fin de la limitation des 3 mandats successifs pour les élus de CSE… Mais début des cotisations sur les ASC ?
Guide CSE : Comité Social et Économique – Site dédié aux élus
Pour mieux remplir votre mission d’élu du CSE, vous trouverez ici de quoi mieux connaitre son fonctionnement. Quel est le rôle d’un syndicat dans l’entreprise. Qu’un accord d’entreprise peut modifier le CSE. Comment le CSE est élu et qui le compose. A quoi sert son règlement intérieur. Le rôle du Secrétaire et du Trésorier. Comment se déroule la réunion plénière convoquée par l’employeur. Les moyens du CSE : heures de délégation, budgets du CSE, procès verbal du CSE, formation des élus, assurances du CSE. Le rôle du CSE en matière de santé, sécurité et conditions de travail. Les commissions du CSE et comment elles sont composées. Quels sont les partenaires et les experts dont le CSE a besoin. Bref tout ce qui touche au fonctionnement du CSE.
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Le Comité Social et Économique (CSE) est l’unique instance représentative du personnel en entreprise, issue des ordonnances Macron de 2017. Il fusionne les missions des anciens CE, CHSCT et Délégués du Personnel. Sa création vise à simplifier le dialogue social et à renforcer la participation des salariés aux décisions économiques, sociales et de santé/sécurité de l’entreprise, en regroupant toutes les attributions au sein d’une seule entité.
La mise en place d’un CSE est obligatoire pour toute entreprise employant au moins 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. Cette obligation incombe à l’employeur. Ne pas le faire constitue un délit d’entrave, passible de sanctions pénales et civiles, soulignant l’importance légale de cette instance.
Les membres du CSE sont élus par les salariés tous les quatre ans lors d’élections professionnelles. Le processus implique une négociation du Protocole d’Accord Préélectoral (PAP) avec les syndicats, puis un scrutin en deux tours : le premier réservé aux listes syndicales et le second ouvert à toutes les candidatures. L’employeur est responsable de l’organisation rigoureuse de ces élections.
Les missions du CSE varient selon la taille de l’entreprise. Dans les entreprises de 11 à 49 salariés, il gère principalement les réclamations individuelles et collectives et veille au respect du droit du travail. À partir de 50 salariés, son rôle est élargi : il est consulté sur les orientations stratégiques, la politique sociale et les conditions de travail, et gère également les activités sociales et culturelles des salariés.
Le CSE fusionne les attributions des trois anciennes instances de représentation du personnel : le Comité d’Entreprise (CE) pour l’économie et les ASC, les Délégués du Personnel (DP) pour les réclamations individuelles, et le CHSCT pour la santé et la sécurité au travail. Cette fusion vise à simplifier et à rendre plus efficace le dialogue social en regroupant toutes ces missions sous une entité unique.
Oui, dans les entreprises de 50 salariés et plus, le CSE dispose de deux budgets distincts, financés par l’employeur. Le budget de fonctionnement (0,20% ou 0,22% de la masse salariale) couvre ses frais de gestion et de missions. Le budget des activités sociales et culturelles (ASC), dont le montant est négocié, est dédié aux avantages offerts aux salariés. Le CSE gère ces fonds de manière autonome.
Les réunions du CSE sont organisées au moins une fois par mois dans les grandes entreprises, présidées par l’employeur. Y participent les membres titulaires élus (avec droit de vote), les représentants syndicaux (sans droit de vote) et occasionnellement des experts. Un ordre du jour est établi conjointement et un procès-verbal est systématiquement rédigé pour acter les débats et décisions.
Le droit d’alerte permet au CSE de signaler des situations préoccupantes. Il peut être économique (si la situation de l’entreprise est inquiétante), social (atteinte aux droits des personnes, harcèlement), environnemental ou de danger grave et imminent pour les salariés. Ce droit déclenche une procédure formelle pour obtenir des explications de l’employeur, voire l’intervention des autorités compétentes.
Un salarié ne peut pas directement contester une décision collective du CSE, sauf si elle porte atteinte à ses droits individuels ou s’il y a mauvaise gestion. Toutefois, les salariés peuvent interpeller leurs élus pour obtenir des explications. En cas de manquements graves (par exemple, mauvaise gestion des budgets), ils peuvent également saisir l’Inspection du travail ou, dans des cas extrêmes, les tribunaux.
Les membres suppléants du CSE ont pour rôle principal de remplacer les titulaires en cas d’absence lors des réunions. Bien qu’ils n’y assistent pas systématiquement avec voix délibérative, ils peuvent participer aux différentes commissions du CSE. Il est essentiel qu’ils soient informés des décisions et formés pour assurer une parfaite continuité du fonctionnement de l’instance lorsqu’ils remplacent un titulaire.
Le CSE doit tenir et diffuser plusieurs documents pour garantir sa transparence. Parmi les principaux, on trouve les procès-verbaux de réunion, le registre des délibérations, et le registre des alertes (santé, sécurité, environnement). Il doit également gérer une comptabilité rigoureuse de ses budgets et, pour les CSE importants, publier un rapport annuel d’activité et de gestion financière accessible aux salariés.
Les membres du CSE sont tenus à une obligation de discrétion pour les informations confidentielles et au secret professionnel pour les données sensibles (procédés de fabrication, vie privée des salariés). Cette confidentialité est cruciale pour la confiance et la sérénité du dialogue social. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions pénales et civiles pour les membres fautifs.
Le Président du CSE, généralement l’employeur, convoque et anime les réunions, co-établit l’ordre du jour avec le secrétaire, et fournit les informations nécessaires. Il est le garant du bon fonctionnement de l’instance et du respect des procédures. Il n’a pas de droit de vote sur les délibérations du CSE (sauf pour les ASC), son rôle étant de faciliter le dialogue plutôt que d’imposer les décisions.
Le non-respect par l’employeur de ses obligations envers le CSE (refus de mise en place, de consultation, de transmission d’informations, etc.) constitue un délit d’entrave. Cette infraction est passible de sanctions pénales (amende, emprisonnement) et peut entraîner des poursuites judiciaires. Le CSE ou les syndicats peuvent saisir l’Inspection du travail ou le tribunal pour faire cesser l’entrave et faire valoir leurs droits.