Mobilité domicile-travail : les leviers d’action du CSE
Activités sociales et culturelles
Nous sommes le seul pays au monde où les CSE gèrent de droit les activités sociales et culturelles (ASC) existant dans l’entreprise (billetterie cinema, spectacle et parc de loisirs, les bons d’achats…). Quelle est l’origine des ASC, quel est le budget alloué aux ASC, que prend en compte la notion d’ayant droit, comment mettre en place des sondages du CSE pour prendre en compte l’avis des salariés sur les activités sociales et culturelles à mettre en place ? Similaire aux actions menées par le CSE dans le secteur privé, qu’est-ce que le comité national d’action sociale (CNAS) qui permet aux collectivités territoriales d’améliorer les conditions de vie de leurs agents publics et de leurs familles ?
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CNAS : L’action sociale des collectivités locales
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À quoi servent les Activités Sociales et Culturelles (ASC) gérées par le CSE ?
Les Activités Sociales et Culturelles (ASC) ont pour objectif d’améliorer le bien-être, la cohésion sociale et l’accès aux loisirs, à la culture et aux sports pour les salariés et leur famille. Elles visent à enrichir la vie des employés en dehors du cadre professionnel, dans une démarche de solidarité. Leur mise en œuvre est une mission légale et exclusive du CSE dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Quel est le budget alloué aux ASC et comment est-il financé ?
Le budget des ASC est financé par une contribution obligatoire de l’employeur. Son montant doit être au moins équivalent à celui de l’année précédente, sauf circonstances économiques exceptionnelles. Ce budget est entièrement distinct du budget de fonctionnement du CSE et ne peut être utilisé à d’autres fins. Il est géré de manière autonome et fait l’objet d’une comptabilité spécifique au sein du CSE.
Qui peut bénéficier des Activités Sociales et Culturelles du CSE ?
Tous les salariés de l’entreprise peuvent bénéficier des ASC, sans aucune distinction liée au type de contrat (CDI, CDD, apprentis) ou à l’ancienneté. Le CSE peut également étendre l’accès aux conjoints, aux enfants à charge et aux retraités de l’entreprise, toujours dans le respect strict du principe d’égalité. Toute restriction à l’accès doit être objectivement justifiée et clairement réglementée par le CSE.
Comment le CSE décide-t-il des ASC à proposer aux salariés ?
Le choix des ASC est une décision collective du CSE, généralement prise lors d’une réunion plénière. Pour s’assurer que l’offre correspond aux attentes, le CSE peut consulter les salariés par des enquêtes, sondages ou via des boîtes à idées. Il prend également en compte les statistiques de participation des années précédentes afin de proposer une offre variée et équitable, adaptée aux besoins du personnel.
Le CSE peut-il offrir des chèques cadeaux ou des bons d'achat ?
Oui, le CSE est autorisé à offrir des chèques cadeaux ou des bons d’achat, à condition de respecter les règles d’exonération de cotisations sociales fixées par l’URSSAF. Cela signifie que le montant annuel ne doit pas dépasser 5% du plafond mensuel de la Sécurité sociale par événement (soit environ 193 € en 2025), et que l’attribution doit être liée à un événement précis (Noël, naissance, mariage, etc.), avec une utilisation dans un domaine correspondant à l’événement.
Comment les salariés sont-ils informés des ASC proposées par le CSE ?
Le CSE utilise divers canaux pour informer les salariés des ASC disponibles. Il peut s’agir d’affichages au sein de l’entreprise, de newsletters ou d’un site Internet dédié. Des réunions d’information régulières ou l’utilisation d’une application mobile sont également des moyens efficaces. Une communication claire, régulière et inclusive est essentielle pour garantir une bonne participation des salariés aux activités proposées.
Le CSE gère-t-il l'organisation de voyages ou de séjours pour les salariés ?
Oui, le CSE peut organiser ou subventionner des voyages, séjours ou colonies de vacances pour les salariés. Ces prestations sont considérées comme des ASC si elles contribuent au repos, à la culture ou au lien social, sont accessibles à tous (éventuellement avec un quotient familial) et respectent les obligations comptables et fiscales. Le CSE peut confier l’organisation à un prestataire externe tout en conservant la gestion financière et la supervision.
Y a-t-il une règle de non-discrimination dans l'accès aux ASC ?
Oui, le principe d’égalité d’accès est fondamental pour les ASC. Le CSE doit proposer des prestations sans discrimination basée sur le type de contrat, l’ancienneté, le temps de travail ou le lieu de travail (y compris le télétravail). Toute modulation des prestations doit être objectivement justifiée (par exemple, en fonction des revenus ou des charges de famille) et s’inscrire dans une politique transparente et équitable.
Quelles sont les obligations comptables du CSE pour les ASC ?
Le CSE a des obligations comptables strictes pour la gestion des ASC. Il doit tenir une comptabilité distincte pour ce budget, avec un plan comptable adapté, une trésorerie dédiée et la conservation de tous les justificatifs de dépenses. Selon la taille du CSE et le montant de son budget, le recours à un expert-comptable peut être obligatoire. Une transparence financière complète est exigée vis-à-vis des salariés et de l’URSSAF.
Les activités sportives ou culturelles sont-elles considérées comme des ASC ?
Oui. Toutes les activités à visée culturelle, sportive, éducative ou de loisirs sont considérées comme des ASC. Cela inclut, par exemple, l’accès à des spectacles, concerts, musées, cinémas, des abonnements sportifs, des licences ou inscriptions à des clubs, ainsi que des cours ou ateliers artistiques. Ces activités doivent viser l’épanouissement des salariés en dehors de leur cadre professionnel, sans aucune contrepartie de performance.